
Colloque 2013 – Une vraie politique de prévention des maladies métaboliques et cardio-vasculaires est-elle possible ?
La Fondation PiLeJe et l’Institut Pasteur de Lille, en partenariat avec Coopération Santé, se réunissait le jeudi 28 novembre 2013 pour leur 2e colloque « Une vraie politique de prévention des maladies métaboliques et cardio-vasculaires est-elle possible ? ».
Si c’était un « quiz », chacun aurait envie de cocher OUI à une telle question. Il y a tellement de fées penchées sur le berceau de « la prévention » : les scientifiques, les médecins, les éducateurs, les économistes, et même les politiques… Tous disent : « c’est possible », et l’on veut les croire. Pour autant s’ils restent penchés, c’est que le nouveau-né n’ouvre pas encore les yeux ! Que se passe t-il ? On pourrait d’abord accuser les experts qui vivent du problème qu’ils posent ! Mais c’est un procès d’intention. On pourrait aussi dire que la prévention est un puits sans fond puisque en terme de santé, il faudra toujours empêcher l’apparition de quelque chose. Cela n’est pas sérieux. La question, et donc la réponse, se posent autrement : l’espérance de vie et la qualité de vie méritent toujours d’être améliorées. Aujourd’hui, les maladies infectieuses ont été supplantées dans le monde par les maladies cardio-vasculaires dont le lit est fait de ces affections qui ont pour nom diabète, obésité, syndrome métabolique…, pathologies dont le berceau est fait de sédentarité, tabagisme, « mal bouffe », stress… Oui tout ceci est en partie évitable, encore faudrait-il une vraie politique de prévention puisque les acteurs sont en grande partie identifiés. C’était tout l’enjeu de ce 2e colloque où vont se côtoyer professionnels, experts et responsables politiques.
Sans angélisme, ni défaitisme, sans effet d’annonce, ni vœux pieux, sans simplification abusive, mais à la mesure de la complexité des faits et des enjeux, le but était de faire l’état des lieux de la question, d’établir le portrait d’initiatives positives nationales et internationales et de poser les nouvelles bases d’une politique de santé publique ambitieuse et réaliste à la fois, incitatrice et volontariste mais respectueuse des libertés et des personnes afin d’éviter d’ériger de nouvelles normes et injonctions.