Gagner en espérance de vie grâce à l’alimentation
Notre alimentation nous permet de rallonger notre espérance de vie.
C’est ce que montrent les résultats de l’étude menée par l’équipe de l’Université de Bergen (Norvège). Pour cela, elle a développé un modèle d’aide à la décision qui prédit comment les choix alimentaires affectent notre espérance de vie, en intégrant des connaissances actuelles (étude Global Burden of Diseases 2019*).
Pour comprendre…
Les chercheurs ont comparé trois modèles alimentaires :
- Le régime optimal : présente un apport sensiblement plus élevé que le régime typique de grains entiers, légumineuses, de poissons, de fruits, fruits à coques, légumes en réduisant les viandes rouges et transformées, les boissons sucrées et les céréales raffinées) que le régime occidental typique
- Le régime occidental typique
- Le régime de faisabilité : point médian entre le régime optimal et le régime typique
A 20 ans, changer son régime alimentaire typique pour le régime optimal augmenterait l’espérance de vie de 10 ans pour les femmes et 13 ans pour les hommes. A 60 ans, l’espérance de vie augmenterait de 8 ans pour les femmes et 8,8 ans pour les hommes. A 80 ans, elle augmenterait d’un peu plus de 3 ans chez les deux sexes.
A 20 ans, même le passage d’un régime typique à un régime de faisabilité augmenterait l’espérance de vie de plus de 6 ans pour les femmes et plus de 7 ans pour les hommes. **
« Les gains de santé résultant des changements de régime alimentaire sont généralement liées à la réduction des maladies cardiovasculaires, du cancer et de la mortalité due au diabète ». Ces résultats concernent la population des Etats-Unis, mais les résultats pour la Chine et l’Europe sont très similaires.
On peut donc retenir qu’un changement d’alimentation peut être bénéfique à tout âge de la vie. Plus ce changement est initié tôt, plus il aura d’impact. Cette étude met également réellement en avant le « potentiel santé » de différents groupes d’aliments.
En pratique
Selon cette étude, voici les indications journalières pour une alimentation optimisée :
- Grains entiers (opposés aux grains raffinés) : 225 g (225 g de poids frais correspondent à environ 75 g de poids secs – exemple : 2 fines tranches de pain de seigle et 1 petit bol de céréales à grains entiers et du riz à grains entiers).
- Légumes : 400 g (5 portions – exemple : 1 grosse tomate, 1 poivron, feuilles de salade mélangées, un demi-avocat et un petit bol de soupe aux légumes)
- Fruits : 400 g (5 portions – exemple : 1 pomme, banane, orange, kiwi et une poignée de baies)
- Noix : 25 g (1 poignée de noix)
- Légumineuses : 200 g (exemple : 1 grande tasse de haricots/lentilles/pois trempés)
- Poisson : 200 g (exemple : 1 grosse tranche de hareng)
- Œufs : OD 25 g (un demi-œuf)
- Lait/produits laitiers : 200 g (exemple : 1 tasse de yaourt)
- Grains raffinés : 50 g (grains raffinés dans le pain si mélange pain complet/raffiné)
- Viande blanche : 50 g
- Huiles végétales ajoutées : 25 g
- Viande rouge, viandes transformées : 0 g
- Boissons sucrées : 0 g
A la suite de cette étude, l’application web https://food4healthylife.org/ a été développée afin de mesurer l’effet du changement de consommation d’une famille d’aliments sur l’alimentation.
* http://ghdx.healthdata.org/gbd-results-tool
** Estimations présentées avec des intervalles d’incertitude à 95%
Source :
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