La Fondation Pileje, en partenariat avec l’Institut Pasteur de Lille a organisé son quatrième colloque le jeudi 1er octobre 2015 au Palais Bourbon.
Notre système de santé a été organisé depuis 1945 pour le traitement des maladies aiguës alors que 63% de nos dépenses de santé concernent aujourd’hui les maladies chroniques (diabète, maladies cardio-vasculaires, dépression…). Celles-ci sont insuffisamment dépistées et suivies, entraînant souvent des complications avec des hospitalisations, dramatiques et très coûteuses pour le service public de la santé.
Il y a clairement en France un besoin urgent de plus de prévention, dans un contexte où par ailleurs l’activité physique, la nutrition, la gestion du stress et du sommeil sont pleinement reconnues tant comme déterminants majeurs de santé, que dans la prise en charge complémentaire des pathologies de longue durée et de leurs facteurs de risque.
Par ailleurs, ces pathologies touchent plus souvent les personnes précaires, qui ont tendance à reléguer la santé au second plan de leurs préoccupations à cause de leurs problèmes financiers, entraînant ainsi une spirale négative précarité-maladies chroniques.
Ainsi, comment favoriser l’accès de tous à une meilleure santé et qualité de vie, malgré une situation de plus en plus précaire pour nombre de nos compatriotes ? Que faudrait-il transformer dans le financement public de la santé pour mieux prendre en charge la prévention et l’éducation à la santé ?
Quel rôle pour le secteur privé ? Comment innover dans le mode de financement de la prévention ?
Le 1er octobre 2015, au Palais Bourbon, sous le parrainage de Bernadette Laclais, Députée de Savoie, politiques, professionnels de santé et associations de santé ont débattu ensemble autour de ces questions.
A l’issue de cette journée, 5 propositions concrètes pour démocratiser la prévention ont été mises en avant :
1. Le développement de partenariats public-privé
2. Créer une plateforme en ligne recensant l’ensemble des initiatives de prévention et éducation santé sur les territoires
3. La prescription médicale d’activité physique pour les patients atteints d’Affection de Longue Durée (ALD)
4. La nécessité de mieux cibler les actions bénéficiant de financements vers les publics qui en ont le plus besoin
5. Rendre la prévention agréable
«Mangez 5 fruits et légumes par jour», «Faites au moins ½ heure d’activité physique par jour », « Ne fumez pas »… La prévention des maladies chroniques est trop souvent vécue comme une injonction à faire ceci ou ne pas faire cela. Vécue parfois comme une corvée, cela pourrait être en fait de vrais moments de plaisir, en développant des actions de soutien, de solidarité et de partage. Il convient par exemple de favoriser des évènements autour du repas, véritable outil de prévention des maladies chroniques et cela dès le plus jeune âge
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